Suivre les patrouilles de police ? Une autorisation rarissime !

        La police jamaïcaine, consciente de ses faiblesses et des impératifs qu'une situation aussi explosive peut exiger, refuse de manière systématique toute demande de la part des journalistes qui souhaitent suivre les patrouilles sur le terrain. Apparemment,  la réponse dépend aussi de qui fait la demande : notre auteur a suivi de très nombreuses patrouilles (avec gilet pare-balles) de la Mobile Reserve et cela pendant plusieurs semaines, à travers les ghettos les plus durs de Spanish Town - jusqu'à traverser le fameux Bus Terminal, objet de la discorde sanguinaire opposant le One Order et le Clansman. Il a aussi visité l'ancien QG du "Don fantôme"  Christopher "Dudus" Coke, dans le coeur auparavant impénétrable de Tivoli Gardens - la police y a ouvert... un commissariat. 

Photo : un membre de la Mobile Reserve, passe un dernier coup de fil matinal devant deux M-16 appuyés contre le mur avant de partir pour de longues heures de patrouille. Une nonchalance trompeuse, derrière laquelle se terre une angoisse quotidienne, celle de monter au front.